Quand j'étais jeune et que je dessinais en cours, plus âgé en buvant une bière en terrasse et gribouillant le sous-bock, sur d'autres lieux et circonstances, dès que quelqu'un me disait que c'était beau, je disais : "Tu aimes ? Il est pour toi." J'aimais donner ce que je faisais et voir cette petite étincelle dans les yeux de la personne.
C'est super enrichissant de pouvoir faire plaisir à quelqu'un avec quelque chose que l'on fait de ses mains.
Puis j'en ai fait mon métier et il a fallu quantifier, estimer, monnayer. Haaaa le dieu pognon ! Cette entité qui me met mal à l'aise depuis mon jeune âge. Chaque fois qu'il est présent, les gens sont différents, et à mon grand regret, il est encore compliqué de s'en passer. Nous y viendrons, enfin, je l'espère fortement, car notre système est archaïque.
Il faut gagner sa croûte pour manger, se loger, etc. Ouiiii, je saiiiiis... Pour tout cela, il y a la partie tableaux, fresques, commandes, qui ne tient qu'à vous ;)
Mes "gribouillages" comme je les nomme, j'ai toujours eu du mal à mettre un prix dessus et ça me gêne de les vendre. Je vais en faire quoi du coup, les entasser sur une étagère ?
Je me questionne souvent sur ce sujet et j'y reviens naturellement, cela me fait du bien de faire plaisir à quelqu'un et de faire un pied de nez à ce monde vénal qui m'agace.
Non aux Dollars ! Oui au Donnart !
Je dépose dans une rue, j'accroche à un arbre...
#LARTPOURTOUS